19 mai 2024

PCF – Blanc-Mesnil

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DESTRUCTION DE 64 LOGEMENTS SOCIAUX

POUR CONSTRUIRE 356 LOGEMENTS EN ACCESSION A LA PROPRIETE !

C’est ce qu’a décidé le bailleur Emmaüs Habitat lors de son conseil d’administration du 18 octobre dernier. La chaufferie et les 2 bâtiments situés au 5 et 7 rue Guillaume Apollinaire seront détruits. Les terrains ainsi libérés seront vendus au promoteur immobilier Altaréa Cogedim qui y construira 356 logements en accession à la propriété.

Le maire soutient la destruction des logements

Le tout avec l’accord du maire, heureux de porter un nouveau coup au logement public et de favoriser ses amis de la Cogedim, déjà promoteurs de centaines de logements privés au Blanc-Mesnil (dans le parc J. Duclos et sur le parking de la gare RER). Le Monopoly de Béton-Mesnil continue ! Non content de ne plus construire un seul logement social, voilà maintenant que M. Meignen les détruit !

Des décisions prises sans les locataires

Ces décisions sont prises dans la plus grande discrétion. Les locataires des bâtiments à démolir ne sont pas encore informés alors que l’on va détruire leurs logements à partir de septembre 2020. Ce mépris est inadmissible ! Bien sûr, il est dit dans les documents du conseil d’administration que ces mêmes

locataires seront relogés… mais on ne dit pas où ! Ainsi, ils vont être contraints de changer de quartier, peut-être même de ville, pour être relogés dans le patrimoine d’Emmaüs Habitat. Changer de logement, changer d’école pour les enfants, modifier les transports pour se rendre au travail… bref, bouleverser la vie de 64 familles n’a pas d’importance ! C’est scandaleux !

Défendre le droit pour tous et toutes

De mieux vivre dans son quartier.

Si une réhabilitation de la cité est également prévue, cela ne peut cependant pas justifier la destruction de logements sociaux alors que tant de familles sont dans l’attente d’en occuper un. Emmaüs Habitat explique que cette réhabilitation se justifie par le besoin « d’un changement d’image de la résidence » et « une meilleure intégration dans son environnement » en raison des « projets d’implantation de programmes neufs en accession à la propriété sur les parcelles voisines ». Pourquoi ? Avant ce projet immobilier, le changement d’image était-il inutile ? Le maire a-t-il honte de cette cité ? Nous disons qu’il est possible, sans chasser les habitant-e-s, de vivre mieux dans notre ville et nos quartiers. Il faut réhabiliter la cité tout en permettant à toutes et tous d’y vivre.

Macron – Meignen : Une même logique d’exclusion en cassant le logement public.

La nouvelle loi « ELAN » remet profondément en cause le logement social dans notre pays. Les bailleurs sociaux sont étranglés financièrement et souvent contraints de faire des économies drastiques sur l’entretien des logements, de vendre certains d’entre eux… Le tout pour le plus grand bonheur des promoteurs immobiliers qui développent des projets pour les seuls personnes pouvant se payer un appartement. Pour le maire, ceux qui ne peuvent pas acheter un logement n’ont qu’à habiter ailleurs ! M. Meignen accompagne avec zèle les décisions du président des riches, M. Macron.

Tous les blanc-mesnilois-e-s doivent pouvoir rester dans leur ville !

Il faut stopper ce projet. Dire non à ce bétonnage intensif (20 000 habitants de plus attendus dans les 10 ans qui viennent !) qui touche tous les quartiers de la ville sans pour autant répondre aux immenses besoins de logements des habitants qui vivent ici.

La crise du logement est grave et provoque beaucoup de souffrances des familles. Il faut construire des logements nouveaux en respectant une part d’habitat social pour permettre à tous d’accéder au droit au logement. Et il faut construire dans des proportions raisonnables, en consultant la population.

La politique de la municipalité actuelle aggrave les conditions de vie de très nombreuses familles au Blanc-Mesnil : Fermeture du service social, Maisons pour tous privatisées, dispositif périscolaire et service de maintien à domicile des personnes âgées désorganisés, privatisation de cantines scolaires et de services municipaux… et maintenant destructions de logements sociaux !

Il est possible de faire autrement. Les communistes ont des propositions à débattre comme par exemple : moratoire pour toutes les nouvelles constructions ; concertation avec les riverains avant tout projet immobilier ; imposer 30 % de logements sociaux dans tous les projets pour permettre à la population de rester dans sa ville.

D’après le calendrier proposé par le conseil d’administration d’Emmaüs Habitat le projet de la cité Floréal devrait être à l’ordre du jour du conseil municipal du 20 décembre prochain. Nous nous opposerons à ce projet et vous invitons à venir y exprimer également votre opposition. Rendons le Blanc-Mesnil aux Blanc-Mesnilois-es !

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